Éric Lamarche, intervenant chez Nouvel Essor, ainsi que la vidéaste et productrice Johanne Roseberry ont rappelé que ce projet intitulé La mémoire vivante des Etchemins, vise à soutenir la connaissance, la valorisation et la transmission du patrimoine culturel des Etchemins par la mise en valeur de son patrimoine vivant, soit ses gens.

Pour ce faire, ils ont rencontré sept aînés vivant dans des localités qu’ils n’avaient pas visitées lors de la phase 1. « L’idée était que chaque municipalité soit représentée dans ce projet, qu’un aîné de chaque municipalité puisse prendre la parole », rappelle Mme Roseberry.

« L’idée était inspirée d’un concept de Jeannette Bertrand qui disait que tout le monde a une histoire à raconter. Quand on offre la possibilité ou une vitrine à quelqu’un de le faire, on s’en rend compte et il y a bien des gens qui s’aperçoivent qu’ils ont fait des choses importantes qui ont eu un impact dans leur communauté », soutient pour sa part M. Lamarche.

« Ce qui est aussi très important pour chacune de ces capsules, c’est le soutien photographique qui appuie les propos des gens. On fouille avec eux dans leurs fonds de tiroirs, dans leurs boîtes de photos et tout cela ramène énormément de souvenirs. Ce sont à la base des entrevues à caractère humain. On n’est pas là à la base pour faire de l’histoire, mais on en vient tout le temps à parler d’histoire, de façons de faire qui ont disparu, des traditions et des métiers qui n’existent plus », précise Mme Roseberry en ajoutant que le contenu avait préséance sur le contenant.

Les personnes qui ont accepté de partager leur vécu devant la caméra et que l’on pourra découvrir chaque samedi, à tour de rôle à compter du 9 septembre, sont Marcel Racine, boucher de Sainte-Justine, Lucille Labonté, coiffeuse de Saint-Camille, Réal Bélanger, travailleur forestier de Sainte-Aurélie, Lisette Côté, enseignante à la retraite de Sainte-Rose, Bernard Lebel, cultivateur et bûcheron de Saint-Zacharie, Diane Bélanger, sacristine de Saint-Louis, ainsi que Germain Chabot, mécanicien et « patenteux » de Saint-Cyprien.

Lors de la phase 1, on avait pu découvrir les témoignages de Michel Côté de Sainte-Sabine, Réal Prévost de Saint-Magloire, Lorraine Gilbert de Saint-Prosper, Edgar Caron de Saint-Benjamin, Rachel Beaudoin de Saint-Luc et Josaphat Thérien de Lac-Etchemin.

La réalisation de ces capsules vidéo, incluant les enregistrements et le montage, a eu lieu au cours des six derniers mois. Pour réaliser ce projet évalué à près de 7 000 $, Nouvel Essor a pu compter sur le soutien financier de la MRC des Etchemins, dans le cadre de l’entente de développement culturel, de la Caisse des Etchemins et de l’Initiative de développement des Etchemins (iDéE).

« Cette décision mûrement réfléchie a été prise à la suite de la hausse du coût de fabrication de l’alcool d’érable », indique le fondateur Pascal Charrette en précisant que l’entreprise cherchait également, depuis près d’un an, à trouver un ou des partenaires d’affaires, sans succès cependant.

S’il rêvait depuis plusieurs années de se lancer dans la production d’alcool à base d’érable, rêve qu’il aura finalement réalisé avec l’ouverture de la distillerie il y a quatre ans, Pascal Charrette a précisé qu’il avait décidé de se consacrer uniquement à son autre passion, l’acériculture, domaine dans lequel il œuvre depuis 2009 avec son entreprise première, Place à l’Érable.

Avec l’équivalent de 60 000 entailles en production, dont 22 000 leur appartenant, Pascal Charrette ajoute que Place à l’érable cherchera à augmenter sa production et améliorer la qualité de ses produits dans le futur. Une première étape en ce sens a été franchie avec l’acquisition récente d’un nouvel évaporateur électrique nouvelle génération qui est en fonction à son érablière de Saint-Magloire.

Soulignons que la boutique de la Distillerie Ste-Sabine, située sur la rue Principale à Sainte-Sabine, fermera officiellement ses portes le 1^er octobre prochain.