ETCHEMINS. La culture, les artistes et les artisans peuvent jouer un rôle important dans l’attraction et la rétention de nouveaux résidents dans nos municipalités et MRC.

Marie-Ève Arbour est venue expliquer le concept de marketing territorial qui est relativement nouveau au Québec, mais très présent aux États-Unis et en Europe, entre autres. (Photo : La Voix du Sud – Serge Lamontagne)

C’est ce qu’a souligné Marie-Ève Arbour, fondatrice de l’entreprise «Visages régionaux» de Saint-Pascal de Kamouraska, devant une quarantaine de personnes réunies le jeudi 21 novembre au Centre culturel de Lac-Etchemin.

À l’invitation de la MRC des Etchemins et de la municipalité de Lac-Etchemin, qui organisaient une soirée réseautage à l’intention des intervenants socioéconomiques et culturels des Etchemins, Mme Arbour a traité de la notion de marketing territorial, qui est encore méconnue au Québec.

Dans sa conférence, Mme Arbour a tenté de démontrer comment la culture pouvait permettre d’améliorer l’environnement de vie d’une municipalité ou d’une MRC, afin de la rendre plus attrayante pour que de nouvelles familles et travailleurs viennent s’y installer.

Agente aux communications et à la culture à la MRC des Etchemins, Renée Anique Francoeur précise que le concept de marketing territorial est né du fait que les régions ont besoin de se vendre pour attirer du monde chez eux.

«Nous avons tous besoin de faire des choses différentes pour nous démarquer, pour étayer notre culture et montrer ce qui se passe chez nous», mentionne Mme Francoeur qui ajoute que les jeunes familles qui souhaitent quitter les villes pour s’établir en régions sont à la recherche d’un milieu qui est attirant culturellement.

«Nous travaillons avec les municipalités, les MRC et les régions administratives pour mettre en valeur leurs territoires et les aider à se développer en lien avec les différents leviers d’action et initiatives qui sont mis à notre disposition, que ce soit en matière d’habitation, d’emploi, d’entrepreneuriat, de participation citoyenne, d’environnement de nature et de plein air ou encore de culture. C’est très vaste», souligne Mme Arbour qui ajoute que son entreprise est là pour aider les milieux à s’adapter aux besoins des nouvelles générations et les aider à les rejoindre.

Autres actions à venir

Renée Anique Francoeur ajoute que par cette activité-réseautage, la MRC et la municipalité voulaient jeter les bases des actions à prendre pour ce qui s’en vient en 2020, soit la continuité des actions lancées en marge du Plan de relance économique, que ce soit avec des projets comme la vidéo «Faire danser un village», les panneaux publicitaires le long des autoroutes, ou encre la mise en place d’une nouvelle plateforme web dédiée à l’accueil de nouveaux arrivants.

Cette soirée réseautage, qui s’inscrivait dans le cadre de l’Entente de développement culturel, a permis aux participants d’échanger sur la question de la culture dans Les Etchemins et les discussions devraient mener à la mise à jour de cette politique, également prévue pour 2020.

Les participants à cette activité de réseautage seront invités à prendre part à une journée de réflexion qui aura lieu au printemps.

SOCIÉTÉ. Fondé en 1997, le Comité culturel de l’auditorium de la Polyvalente des Appalaches n’est plus.

Même si le comité culturel de l’auditorium de la Polyvalente des Appalaches est officiellement dissout, l’infrastructure demeure et peut être louée pour la tenue d’événements à caractère culturel ou autres. (Photo : gracieuseté)

L’organisme à vocation culturelle a officiellement été dissout au lendemain d’une rencontre réunissant, tout récemment, des représentants de cinq des sept municipalités qui étaient partie prenante du comité.

Pendant de nombreuses années, le comité a mené diverses activités, dont la populaire Boîte à films qui a connu beaucoup de succès et permis de générer des profits intéressants. La popularité de la Boîte à films s’est toutefois estompée au cours des dernières années, le comité se tournant alors vers la présentation de films pour enfants et la famille.

«La venue de Netflix rendait la projection de films de moins en moins attrayante pour le public. Les bons films pour la famille étaient de plus en plus difficiles à trouver et comme ceux-ci n’étaient pas gratuits et que les spectateurs étaient de moins en moins présents, cette activité n’était plus rentable», indique Roland Charest, directeur des loisirs à la municipalité de Sainte-Justine.

M. Charest ajoute que la création de la «Boîte à shows» en 2016, en marge du 25^e anniversaire de construction de l’auditorium, n’a pas connu le succès escompté, l’aventure s’avérant finalement un gouffre financier pour le comité qui a vu sa marge de manœuvre fondre rapidement et les déficits s’accumuler.

Soulignons que le comité regroupait des représentants des sept municipalités desservies par l’école des Appalaches, soit Sainte-Justine, Lac-Etchemin, Sainte-Sabine, Saint-Cyprien, Saint-Luc, Saint-Magloire et Saint-Camille, ainsi que des représentants de l’école secondaire. Là encore, l’intérêt des administrateurs avait périclité au cours des deux dernières années, d’où la décision de dissoudre le comité.

En plus de cette dissolution, une liquidation des biens et actifs appartenant au comité devra être réalisée. Une demande sera d’ailleurs déposée auprès de la MRC des Etchemins pour que le canon servant à la projection de films, acquis il y a quelques années dans le cadre du pacte rural, soit redonné à l’école des Appalaches.

Favoriser les artistes locaux

Roland Charest souligne que la dissolution du comité culturel ne signifie pas nécessairement la fin des spectacles à l’auditorium de l’école des Appalaches, l’initiative devant maintenant relever d’organismes, municipalités ou de particuliers comme c’est le cas depuis quelques années avec le Show Business des Etchemins, ou encore avec le spectacle-bénéfice «Hommage à Elvis» avec Dario Roy, présenté l’an dernier par les Loisirs de Sainte-Justine et qui avait fait salle comble. Au cours du dernier week-end, un spectacle familial avec Arthur L’Aventurier avait été organisé.

Directrice de l’école des Appalaches, Chantal Poulin rappelle que la salle est à la disposition de toute personne ou de tout groupe souhaitant y tenir des rencontres, spectacles ou autres activités culturelles.

L’an dernier, une somme de 14 000 $ avait été injectée dans l’achat d’une nouvelle toile servant aux projections. L’école des Appalaches souhaiterait remplacer le système de son et le système d’éclairage, ces deux équipements ayant plus de 25 ans. Ce projet requerrait un investissement de 14 000 $ et une demande de soutien financier a été déposée auprès de la Commission scolaire Beauce-Etchemin.