TRAVAIL. Lors d’un scrutin secret, les membres du Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SEMB-SAQ) ont voté à 91 % pour un mandat de grève totalisant six jours.

Le résultat du vote a été annoncé le 25 juin, soit après une tournée de consultations sur trois semaines dans différentes municipalités. Affiliés à la CSN, les syndiqués attendent toujours la signature d’une nouvelle convention collective. L’ancien contrat est échu depuis le 31 mars 2017.

Le mandat de grève avait été demandé par le SEMB-SAQ pour faire débloquer les négociations. Les journées de grève seront utilisées au moment opportun, étalées ou prises d’un seul coup, en fonction de l’évolution des pourparlers.

Tous les établissements de la SAQ dans la province seront touchés simultanément en cas de grève, dont ceux de Sainte-Claire et Lac-Etchemin.

Représentant du SEMB-SAQ pour Chaudière-Appalaches, David Gagnon rappelle que le litige porte principalement sur les horaires de travail, autant pour les employés à temps partiel que temps plein. Les questions financières n’ont pas encore été abordées en négociation.

«On est en blitz de négociation jusqu’au 27 juin. Dans les moyens de pression actuels, les employés ne portent plus leur uniforme et possèdent un macaron de la CSN. Certains employés ont apposé des autocollants sur les bâtiments de la SAQ», dit M. Gagnon.

Un dépliant expliquant les raisons du mandat de grève sera aussi distribué prochainement aux consommateurs dans les succursales. «Si la grève survient, on avisera la population», confirme David Gagnon.

Source : La Voix du Sud, Frédéric Desjardins, publié le 26 juin 2018

TOURISME. Le Vieux Moulin de Metgermette-Nord célèbre ses 145 ans d’existence en 2018. Dévoilant une partie du passé historique de Sainte-Aurélie, c’est aussi un lieu où l’art s’exprime sous diverses formes.

Érigé en 1873 sous la direction de Victor Vannier, le moulin a été dirigé par plusieurs propriétaires jusqu’à l’arrêt de ses activités en 1957. Maintenant sous la gestion du groupe Histoire et Patrimoine de Sainte-Aurélie, l’imposante structure à quatre niveaux possède encore son aspect d’origine.

Au rez-de-chaussée, les visiteurs retrouveront la scierie avec toutes ses machines servant à transformer le bois. Des panneaux expliquent le fonctionnement de ces divers instruments, comme le scieur, le planeur, les pouliers coniques et la déligneuse.

Sur ce même niveau, il est également possible d’observer d’anciennes photos sur le thème Un moulin, une forêt et un lac à raconter.

«Ces images ont été prises entre 1900 et 1930. On peut voir entre autres les travailleurs pendant une opération de drave», précise Jean-Roch Morin, administrateur dans Histoire et Patrimoine de Sainte-Aurélie.

Étage supérieur

Alors que les turbines se trouvent au sous-sol, le deuxième étage abrite la meunerie. Ce terme désigne la transformation des grains en farine. Comme pour la scierie, les instruments sont bien conservés.

L’exposition permanente de Georges Maheux, résident décédé de Sainte-Aurélie, est toujours en place. Celle-ci est composée de bâtiments et personnages miniatures fabriqués à la main, dont une église et une érablière.

Au niveau des expositions temporaires, le Beauceron Pierre Gilbert propose une incursion dans l’univers des nœuds à travers plus de 80 exemples. Une section est aussi réservée à Bruno Giguère, passionné d’astronomie, et ses images spatiales prises avec un télescope spécial.

Toujours sur le plan artistique, l’exposition La beauté du monde s’exprime par des peintures et photographies créées par des artisans d’ici et d’ailleurs.

«Il y a également une section où l’on peut découvrir les différentes sortes de bois avec des bûches et des cartes», d’ajouter Berthe Boulet, responsable d’Histoire et Patrimoine de Sainte-Aurélie.

Heures d’ouverture

Du 30 juin jusqu’au 2 septembre, le Vieux Moulin de Metgermette-Nord sera ouvert tous les jours de 10h à 17h. Le coût d’entrée est de 7 $ par personne ou 10 $ pour un billet saisonnier. On peut en savoir sur cet attrait touristique en visitant la page Facebook «Le Vieux Moulin de Metgermette-Nord». Celui-ci fait partie de l’Association des moulins du Québec (AMQ).

Source : La Voix du Sud, Frédéric Desjardins, publié le 23 juin 2018

AFFAIRES. La SADC Bellechasse-Etchemins a injecté un peu plus d’un million de dollars dans 21 entreprises en 2017-2018, ce qui représente son deuxième meilleur résultat en 30 ans d’histoire.

C’est ce qu’a souligné la directrice générale de l’organisme, Marie-Claire Larose, lors de l’assemblée générale qui avait lieu mardi soir à Saint-Léon.

D’une part, des prêts totalisant 883 196 $ ont été consentis à 14 entreprises via le volet régulier de la SADC, ce qui a permis l’injection de 3 229 780 $ de la part des promoteurs ainsi que la création ou le maintien de 223 emplois.  D’autre part, des prêts totalisant 144 000 $ ont été consentis à 7 entreprises par le biais du programme Stratégie jeunesse, ce qui a permis la consolidation ou la création de 63 emplois.

Mme Larose a mentionné que le contexte économique favorable que l’on vit présentement dans la région a permis à la relève de reprendre des entreprises dans une proportion de 60 % dans le volet stratégie jeunesse, alors que dans le volet régulier, la grande majorité de projets s’est traduite par des expansions. «Ça prouve que l’économie va bien et qu’on y contribue avec nos investissements.»

Mme Larose a également vanté les efforts menés par les intervenants touristiques des deux MRC qui ont décidé de travailler ensemble afin de trouver des solutions pour améliorer, à leur façon, l’économie de Bellechasse-Etchemins.

Notons enfin qu’un seul changement a été noté au sein du conseil d’administration de l’organisme alors que l’ancien maire de Lac-Etchemin, Harold Gagnon, remplacera Yoland Audet de Saint-Léon à titre de représentant du secteur primaire. Mélanie Carrier conserve son poste de présidente.

Témoignage

Une fois l’assemblée générale terminée, le propriétaire de l’entreprise Turgeon Lettrage de Saint-Anselme, Kevin Turgeon, a raconté comment il avait repris l’entreprise familiale il y a deux ans, afin de l’amener à un niveau supérieur. Il a également vanté les services-conseils de la SADC qui, selon lui, ont contribué à sa réussite.

Source : La Voix du Sud, Serge Lamontagne, publié le 22 juin 2018

THÉÂTRE. Un pari entre deux frères jumeaux, l’un étant médecin et l’autre étant vétérinaire pour les animaux de la ferme, fait en sorte que la clinique médicale Chamard se retrouve rapidement sans dessus dessous au Théâtre du Ganoué de Saint-Prosper. Mise en scène par Mario Boutin et écrite par le comédien André Mercier, la pièce «Docteur, ça fait mal?» promet son lot de rebondissements cet été.

La première pièce de théâtre de la saison 2018 a été présentée en avant-première le mercredi 20 juin. Pour l’occasion, la troupe Les Cabochons, composée de Mélissa Fontaine, Jocelyn Lagrange, Émilie Roy, Jean-Pierre Poulin, André Mercier, Chantal Giguère et Lina Grégoire, a su faire rire le public aux éclats par moments.

L’histoire se déroule dans la clinique médicale Chamard, qui se retrouve bondée de patients suite aux festivités de la Saint-Jean-Baptiste. Parmi ceux-ci, un homme se plaint d’avoir mal au bas-ventre, une jeune fille et une vieille dame croient être enceintes, et une femme consulte pour une surdité majeure.

Pendant que l’infirmière Marie-Michèle Michon se fait surnommer M&M’s par les patients au téléphone et que le concierge chante «Quand le soleil dit bonjour aux montagnes» à tue-tête et sans arrêt dans la clinique, le docteur Charles Chamard fait son entrée en scène, plutôt débridé de la veille. «Vous avez l’air en forme, c’est effrayant. Vous sentez le fond de tonne comme si vous aviez couché dedans», lance l’infirmière à son patron.

Complètement déconnectée de la réalité et discutant avec une amie imaginaire, un porte-manteau en l’occurrence, une vieille dame se dit quant à elle persuadée d’être sur le point de perdre ses eaux dans la salle d’attente. «Je suis dilatée à huit et je vais tout le temps à la toilette. Est-ce que ça peut être ma prostate ?», demande-t-elle très sérieusement au docteur Chamard.

Trop saoul pour continuer sa pratique, le docteur Chamard se voit finalement dans l’obligation de laisser la place à son frère jumeau, vétérinaire, qui n’a jamais soigné d’humains.

Le clou de la soirée est sans aucun doute la performance de la dame qui est sourde, interprétée par l’actrice Lina Grégoire. N’entendant strictement rien, elle répond à ses interlocuteurs par des phrases aussi loufoques les unes que les autres. Elle retient sans cesse l’intérêt du public, qui ne peut s’empêcher de se dérider alors qu’elle se ridiculise devant le personnel médical.

Notons que la pièce «Docteur, ça fait mal» sera présentée au Théâtre du Ganoué du 22 juin au 15 juillet. Les représentations auront lieu du jeudi au dimanche, dès 20h, à l’exception du premier week-end qui comptera seulement deux soirs de spectacles.

Source : La Voix du Sud, Amélie Carrier, publié le 22 juin 2018