IMMIGRATION. Pour une deuxième année de suite, des élèves adultes en francisation fréquentant l’école Petite-Abeille de Saint-Cyprien et œuvrant sous la férule de l’enseignante Rhania Lacorre, ont vécu une belle expérience de vie avec des membres du Club FADOQ de la localité.

Les élèves du groupe de francisation de Rhania Lacorre et leur enseignante en compagnie des membres du Club FADOQ de Saint-Cyprien qui ont agi en tant que mentors, auprès d’eux, lors des ateliers de lecture tenus de janvier à juin. (Photo gracieuseté)

Ces neuf personnes, soit huit femmes (des épouses de travailleurs colombiens) et un jeune homme de 19 ans, ont vu leur apprentissage s’accélérer dans le cadre d’ateliers de lecture qui avaient lieu chaque jeudi, de janvier à juin.

« L’an dernier, nous avions des élèves des niveaux 7-8 en francisation et cette année, c’était un groupe MIFI à temps plein en ce sens qu’ils étaient là cinq jours par semaine, à raison de six heures par jour. Ils sont arrivés ici le 17 avril 2023 et ont suivi une formation intensive, ayant tous commencé au niveau 1. Aujourd’hui (le 14 juin), tous viennent de compléter avec succès leur niveau 6 en francisation », se réjouissait Mme Lacorre lors de la rencontre de groupe avec le journal.

« Si nous avions eu dix semaines de plus, nous aurions pu compléter le niveau 7. L’an prochain, cependant, il n’y aura plus de MIFI temps plein, en raison du manque d’élèves. Certains vont passer au niveau 7 à temps partiel, ce qui représente deux blocs de trois heures par semaine, d’août 2024 à juin 2025. Malgré tout, c’est positif, car elles pourront aller travailler tout en poursuivant leur formation, ce qu’elles ne pouvaient pas faire auparavant. En travaillant entre 20 et 30 heures par semaine, leur qualité de français va s’accroître rapidement, voire exploser. »

Description du projet

Après la retranscription des tranches de vie d’un aîné par les élèves de niveaux 7-8 l’an dernier, la formule des ateliers de lecture se prêtait mieux à la démarche cette année, explique Rhania Lacorre. Une fois de plus, une douzaine de membres du Club FADOQ de Saint-Cyprien étaient présents, agissant à titre de mentors auprès des apprenants, tous d’origine colombienne.

« On a commencé en janvier, malgré leur niveau de français limité. On s’est adapté à leur niveau de français à ce moment, car on voulait que ce soit agréable, la base demeurant l’apprentissage », explique l’enseignante en ajoutant que le projet avait pris forme entre septembre et décembre.

« Il y avait une réticence au départ, car c’était tétanisant de se retrouver devant des Québécois qui ne parlent pas un mot d’espagnol. On a adapté nos ateliers en fonction du niveau des élèves et du programme à compléter. Chacun devait lire, comprendre, questionner, ce qui demandait beaucoup d’efforts et d’attention pendant les deux heures ou deux heures 30 que durait chaque atelier. En deux jeudis, la chimie s’est créée », poursuit-elle en ajoutant que chaque semaine et contrairement au projet des tranches de vie l’an dernier, chaque apprenant était jumelé à un nouveau mentor.

« Avec les gens de la FADOQ, nous avons beaucoup appris aussi. Ce sont des personnes agréables et on les aimait beaucoup », indique Ysabel, une des apprenantes.

Expérience positive pour les aînés aussi

Plusieurs membres du Club FADOQ présents à la rencontre soulignent qu’ils bénéficient grandement, eux aussi, du contact étroit avec les apprenants, ajoutant qu’ils avaient hâte, chaque semaine, à l’atelier du jeudi après-midi.

« Ces personnes ont évolué et pris de l’assurance, car elles ont réussi à sortir de leur zone de confort en apprenant à s’exprimer devant des gens qu’ils ne connaissaient pas et n’avaient jamais vu auparavant. On a appris à les connaître ainsi que leur pays et il s’est créé des amitiés et elles sont toujours de bonne humeur », ont exprimé les aînés présents.

À la recherche d’emplois

« Les épouses sont toutes des personnes diplômées et qualifiées dans leur pays. Si les hommes qui arrivent ici et travaillent comme machinistes, soudeurs ou autres, ce n’est pas le cas pour les épouses qui étaient infirmières, enseignantes, propriétaires de garderie et autres », précise Rhania Lacorre en ajoutant que si la plupart ne peuvent pas nécessairement travailler dans le domaine d’activités qu’elles occupaient dans leur pays d’origine, question d’équivalences, certaines envisagent de passer leur diplôme québécois et ainsi faire profiter la région de leurs expertises.

C’est le cas notamment pour Sonia qui était économiste et a travaillé comme conseillère financière, dans son pays, pendant près de 20 ans. Pour sa part, Paola s’est trouvé un emploi à temps partiel dans un CPE à Lac-Etchemin, à raison d’une journée par semaine, domaine où elle œuvrait en Colombie.

Quant à Nelson, 19 ans, qui vit dans la région depuis 7 ans avec ses parents, il envisage d’étudier en mécanique automobile au CIMIC, à Saint-Georges, afin de devenir mécanicien et posséder, un jour, son propre atelier de mécanique automobile.

« Nos élèves en francisation sont des exemples d’intégration. Cela est la première étape, ensuite ils doivent passer à l’implication dans le milieu », souligne Mme Lacorre en terminant

 

Source : Serge Lamontagne, La Voix du Sud, 6 juillet 2024

LAC-ETCHEMIN. C’est sous le signe d’une présence accrue sur l’ensemble du territoire etcheminois que s’est déroulée l’année 2023-2024 au Carrefour jeunesse-emploi des Etchemins.

La directrice générale Sonia Boutin (à droite) a tracé un bilan positif de la dernière année du CJE des Etchemins. Elle est accompagnée de la directrice générale adjointe Suzy-Ann Roy et de la présidente du conseil d’administration, Kelly Roy, au centre.  Photo La Voix du Sud – Serge Lamontagne

La directrice générale de l’organisme, Sonia Boutin, a profité de l’assemblée générale tenue le jeudi 4 juillet pour brosser un tableau des plus positif de cette dernière année d’opérations qui a été marquée par une hausse de 20 % de la clientèle desservie.

« Je suis très heureuse de cette dernière année. Il y a des projets qui ont pris fin, mais d’autres qui sont arrivés depuis ce temps », indiquait-elle au terme de la rencontre tenue au Manoir Lac-Ecthemin.

Mme Boutin note que le gros de la clientèle (près de 80 %) qui fréquente l’organisme des trois plus importantes localités du territoire, soit Sainte-Justine (30 %), Lac-Etchemin (28 %) et Saint-Prosper (20 %), dans l’ordre. Elle dit d’ailleurs se réjouir tout particulièrement de la collaboration grandissante avec la Polyvalente des Abénaquis de Saint-Prosper.

« Le bureau de Sainte-Justine est beaucoup fréquenté, car il répond à un besoin dans le milieu. Dès septembre, il sera ouvert du mardi au vendredi, idéalement sur rendez-vous afin que les bonnes conseillères soient présentes. On se déplace dans les autres municipalités au besoin, notamment du côté de Saint-Prosper où on a régulièrement des rendez-vous et des rencontres. Le fait d’être très présents dans les écoles secondaires aide à cela et les jeunes font le chemin pour venir nous voir », précise-t-elle en mentionnant que des jeunes du secteur de Saint-Prosper fréquentent l’école autrement qui est basée à Lac-Etchemin.

« Ils utilisent le transport scolaire pour profiter de nos services. S’ils veulent aller à Saint-Georges, c’est très correct également. On y va selon l’intérêt de la personne », poursuit-elle.

Mme Boutin souligne que la hausse de clientèle s’est fait sentir à tous les points de vue et dans l’ensemble des projets. Elle donne en exemple le programme « Mes finances, mes choix » avec 37 ateliers dispensés au cours de la dernière année et 160 nouveaux participants.

Le service d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants (PASI) a occupé une place importante dans le quotidien du CJE, tout comme le Programme d’appui aux communautés qui a permis l’organisation de nombreuses activités s’axdressant à la fois des nouveaux arrivants et à la population locale.

Soulignons que le CJE des Etchemins emploie 12 employées, nombre qui selon Mme Boutin devrait se maintenir. « Quelques nouveaux projets devraient voir le jour, dont un d’importance que l’on annoncera prochainement, en collaboration avec différents partenaires », a-t-elle également indiqué sans toutefois donner de précisions supplémentaires.

Un seul changement est à noter au sein du conseil d’administration de l’organisme, soit l’arrivée de Joanny Curry qui succède à Nicole Lamontagne qui avait donné sa démission il y a quelques temps déjà.

 

Source : Serge Lamontagne, La Voix du Sud, 5 juillet 2024

Le gouvernement du Québec a annoncé des investissements de 2 989 728 pour huit projets dans le comté de Bellechasse cet après-midi via le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air, et celle touchant Sainte-Justine se démarque des sept autres.

Le bâtiment de services du Centre sportif Claude-Bédard reçoit un solide coup de pouce financier. (Crédit photo: Archives)

Effectivement, il a été confirmé que l’Œuvre des loisirs de Sainte-Justine recevra 2 342 301 $ pour procéder à la deuxième phase de la reconstruction partielle du bâtiment de services de son centre sportif, projet initialement annoncé en 2020 et dont le coût de réalisation avait passablement augmenté dans les derniers mois.

Saint-Damien, de son côté, pourra remplacer des bandes, des baies vitrées et des filets de protection de l’aréna J.E. Métivier avec 158 678 $ provenant du provincial.

Quatre terrains de balle reçoivent de l’aide: le terrain d’Honfleur aura quelques rénovations supplémentaires grâce à 56 811 $, La Durantaye pourra «restaurer» son infrastructure avec un financement de 143 465 $, Saint-Léon met la main sur 30 205 $ pour des ajustements et celui de Saint-Camille sera éclairé avec des lumières aux normes grâce à 58 031 $.

Soulignons que Saint-Magloire obtient 74 415 $ pour son projet «un bon départ pour nos sentiers», et que Saint-Philémon a 125 822 $ pour l’exploitation du Parc du Massif du Sud.

La députée de Bellechasse Stéphanie Lachance a commenté cette annonce par voie de communiqué, se disant fière de ces aides financières étant donné que «des infrastructures récréatives, sportives et de plein air de qualité sont un gage de santé et de bien-être pour toute [la] communauté».

 

Source : Jasmin Blanchette, Passion FM, 3 juillet 2024

SPORT. C’est le 29 juin qu’a eu lieu la quatrième édition du Triathlon Abénaquis de Sainte-Aurélie. Alexandre Paré, de Saint-Joseph, a terminé en tête du classement individuel chez les hommes, avec un temps de 1h 8min 48s.

Alexandre Paré est arrivé en tête du triathlon chez les hommes. (Photo gracieuseté)

Marie-Pier Brochu, de Saint-Prosper, a terminé première chez les femmes en 1h 14min 39s. Le classement en équipe a été remporté par Les poilus, de Beauceville, avec un temps de 1h 7min 18s.

Les 312 participants devaient compléter les parcours de 750 m de nage, 20 km de vélo et 5 km en course à pied.

« La natation a été plus difficile à cause des vents et de l’état du lac (des Abénaquis), mais les participants ont réussi à bien nager. Ils ont relevé un bon défi », explique l’un des organisateurs, Bruno Vaillancourt. Pour ce qui est du triathlon de la relève, c’est-à-dire des participants de moins de 13 ans, la natation a été annulée par souci de sécurité.

Chez les garçons, Édouard Corriveau de Lac-Etchemin a complété le vélo et la course en 15min 23s, tandis que Clara Giguère, de Québec, a réussi les deux disciplines en 18min 58s.

En nouveauté cette année, il y avait un volet découverte pour permettre à des personnes de découvrir le triathlon.

Les participants provenaient de partout au Québec. Bruno Vaillancourt est heureux de constater que l’événement atteint un rayonnement provincial.

Environ 100 bénévoles ont prêté main-forte à l’organisation.

 

 

Source : Marie-Édith Roy, La Voix du Sud, 3 juillet