AFFAIRES. La Distillerie Ste-Sabine entre dans la cour des grands. Son plus récent produit, soit le Mont Le Bonnet, un spiritueux d’érable vieilli, a remporté une médaille d’argent lors de la London Spirits Competition, événement qui se tenait en mars dernier dans la capitale britannique.

« On savait qu’il y avait un potentiel énorme avec ce nouveau produit, alors on a décidé de le présenter dans un concours de calibre international. Il y avait beaucoup de critères à respecter pour ce produit et nous sommes heureux du résultat, car on a pu le comparer à des dizaines d’alcools venant des quatre coins de la planète. Obtenir un résultat comme celui-ci, c’est très flatteur », indique le copropriétaire de la distillerie, Pascal Charette.

Le mont Le Bonnet est le 7^e produit à voir le jour à la Distillerie Ste-Sabine depuis son ouverture en 2019. « C’est un alcool d’érable qui ressemble à un whisky au niveau du goût, sans en être un. On a mis une larme d’érable dedans et le bois de chêne a fait le reste », poursuit-il.

C’est en avril dernier que M. Charette et sa conjointe Annie Ricard ont reçu la bonne nouvelle, en plus d’apprendre qu’un autre de leurs produits, la vodka G06, avait remporté une médaille de bronze à ce même concours. Le couple souligne que les responsables de la compétition les ont déjà invités à présenter un nouveau produit pour l’édition 2023.

« Est-ce que ce sera un produit existant ou un nouveau, on ne le sait pas encore. On a reçu des commentaires positifs de visiteurs de l’étranger, notamment, en ce qui a trait à notre XIII, alors c’est peut-être un alcool que nous pourrions présenter », précise le couple qui ajoute qui aura un été chargé qui se terminera par, notamment, la venue des journées portes ouvertes de l’UPA le 11 septembre et une participation à un salon international d’acheteurs à Chicago en octobre.

Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, le 7 juin 2022

SAINTE-JUSTINE. Ce samedi 11 juin sur les terrains du CIMIC de Saint-Georges, Brigitte Quirion de Sainte-Justine prendra part, avec quatre membres de son entourage au Relais pour la vie, événement qui sera de retour après deux années de pause en raison de la pandémie.

Brigitte, son fils Maxime Mathieu et les autres membres de l’équipe Mathieu et Lessard ont décidé d’amasser des fonds pour aider au financement de la recherche sur le cancer, terrible maladie qui s’est de nouveau pointé le bout du nez dans le corps de la Justinienne en début d’année 2022.

« Je travaillais à la Coop, mais ce n’était pas facile, car j’avais mal dans le dos à ce moment. J’ai passé des tests et les médecins se sont aperçus que le cancer du sein, que j’ai eu il y a 10 ans, était revenu dans mes os, avec des métastases allant du bassin au cerveau », indique-t-elle.

Mises au fait de cette situation et désireuses de soutenir leur amie dans son nouveau combat contre la maladie, Jocelyne Racine de Saint-Camille et Annie Cameron de Sainte-Justine ont offert à Brigitte de l’appuyer dans sa campagne de financement en produisant des bracelets à l’image de cette dernière.

« J’en ai parlé avec Annie qui était prête à m’aider. J’ai ensuite glissé un mot à Brigitte qui a accepté et a même monté le bracelet elle-même, avec une série de pierres de son choix. De là, le mot s’est passé et les ventes de bracelets ont rapidement explosé », mentionne Mme Rodrigue qui est propriétaire d’une petite entreprise dans le domaine, Amorabille.

En quelques semaines à peine, grâce au « bouche-à-oreille » et le soutien de nombreux salons de coiffures et d’esthétique de la région, ainsi que de la pharmacie de Sainte-Justine, ce sont 257 bracelets à 20 $ chacun qui ont trouvé preneur. Pour chaque vente, 10 $ étaient versés à l’équipe Mathieu et Lessard qui remettra un chèque de 2 600 $ au Relais pour la vie.

« On aimerait remercier tout le monde qui a acheté un bracelet ou fait un don, mais aussi toutes les personnes qui ont accepté d’en vendre pour nous, surtout les propriétaires des salons concernés », indiquent Mmes Racine et Cameron qui ont remis à Brigitte Quirion, le samedi 4 juin dernier, le chèque qui sera redonné au Relais pour la vie du 11 juin.

« Mon cancer ne se guérit pas, je suis considérée comme en état palliatif dans le sens que je devrai avoir des traitements de chimiothérapie jusqu’à la fin de mes jours. Ils vont prolonger ma vie le plus longtemps possible tout en m’offrant une qualité de vie », précise-t-elle en mentionnant que cette récidive a touché toute sa famille et son fils qui a décidé de former une équipe en vue du Relais pour la vie.

Très émotive, la principale intéressée a souligné qu’elle remerciait tout de même la vie pour le soutien reçu jusqu’ici. Outre Brigitte et son fils Maxime Mathieu, l’équipe Mathieu et Lessard sera composée Sandy Lessard (conjointe de Maxime), de la sœur de cette dernière, Karen, ainsi que de Michaël Boulanger, conjoint de cette dernière.

Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, le 8 juin 2022

ENTREPRENEURIAT. Une trentaine de petites entreprises opérées par des enfants de tous les âges, accompagnés d’amis ou de membres de leurs familles respectives, ont offert leurs produits et services à la population lors de la 9^e édition de La grande journée des petits entrepreneurs, événement qui se déroulait le samedi 4 juin en Bellechasse-Etchemins ainsi que dans l’ensemble de la province.

Conseillère en développement local et en communications à la SADC Bellechasse-Etchemins, Claude Lavoie-Bissonnette souligne que la majorité des jeunes entrepreneurs présents en étaient à leur première expérience entrepreneuriale et que ceux-ci avaient su accueillir les nombreux visiteurs qui sont venus les encourager à leurs kiosques respectifs lors de deux marchés régionaux qui se déroulaient tout au long de la journée.

Ainsi, cinq jeunes petites entreprises étaient installées devant les locaux de La Pralinière de Lac-Etchemin et 25 autres se retrouvaient dans le Centre socioculturel de Saint-Gervais, pour l’occasion.

Des maquilleuses étaient présentes aux deux endroits. Des activités en tout genre ainsi que des tirages de prix de présences étaient au menu de cette journée familiale, sans oublier bien sûr les produits offerts par les jeunes entrepreneurs eux-mêmes.

Soulignons que plusieurs collaborateurs ont mis la main à la pâte pour la tenue de cette activité qui, si elle en était à sa 9e édition, se déroulait pour la première sous la formule de marchés régionaux.

Dans Les Etchemins, la MRC des Etchemins, le CJE des Etchemins, le Centre de formations affaires de Saint-Anselme et le SADC Bellechasse-Etchemins ont participé à la mise en place de l’événement. Dans Bellechasse, le comité organisateur était composé de représentants d’Agir collectivement dans Bellechasse, du Carrefour employabilité et travail de rue de Bellechasse, de Développement économique Bellechasse et de la SADC Bellechasse-Etchemins, également.

L’événement sera de retour en 2023 et les organisateurs invitent déjà les familles des petits entrepreneurs en herbe intéressés à se préparer.

Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, le 8 juin 2022

SAINT-MAGLOIRE. Écrire un livre est un exploit qui n’est pas à la portée de tous, qui demande temps, patience et persévérance. Imaginez quand vous avez 86 ans et que vous n’avez qu’une 6^e année de scolarité.

C’est pourtant l’exploit que s’apprête à réaliser Mme Yvette Boutin-Caron. La résidente de Laval, qui est originaire de Saint-Magloire, publiera au cours des prochaines semaines l’histoire de sa famille et, surtout, celle de ses parents, Elzire Brochu et Cyrille Boutin, qui ont élevé une famille nombreuse au tournant du 20^e siècle.

« Quand j’ai accouché de mon premier enfant, j’ai vraiment pris conscience de ce qu’avait vécu ma mère qui a eu 20 enfants, qui a toujours accouché à la maison sans docteur, avec l’aide d’une sage-femme. Ça m’a touchée et je me suis dit, dès ce moment, que je devrais écrire son histoire, parler de la vie de mes parents qui ont vécu dans la misère, qui n’avaient pas beaucoup d’argent et qui ont défriché la terre familiale du rang St-Charles en ramassant des roches et en enlevant des souches », indique-t-elle en mentionnant que dès la première année de leur mariage en 1912, le couple travaillait dans les chantiers : sa mère comme cuisinière et son père comme bûcheron pour 25 cents par jour.

Mme Boutin-Caron souligne qu’au cours des dernières années, sa petite-fille l’encourageait à écrire cette histoire familiale. « Elle me disait qu’elle aimait entendre parler de ma vie, de celle de mes parents et qu’elle trouvait cela fascinant, mais effrayant, à la fois, ce qu’ils avaient vécu. »

L’auteure précise que c’est au début de la pandémie, en 2020, que le déclic s’est fait et qu’elle a décidé d’écrire ce livre qui rend hommage à ses parents et sa famille.

« Jeannette Bertrand avait invité les personnes à écrire sur eux et leur vie, en offrant des capsules hebdomadaires sur l’art d’écrire un livre. Cela m’a motivée et après, ma petite-fille a envoyé mon manuscrit à Jeannette Bertrand qui a lu des passages de celui-ci sur les ondes de MaTV avec France Castel », mentionne-t-elle fièrement.

Johanne Caron, qui a secondé sa mère dans la rédaction de ce livre, précise que Mme Bertrand avait invité les auteurs intéressés à lui acheminer leurs textes, qu’elle ferait la lecture de certains des textes reçus. « Ma fille a arrangé une cinquantaine de pages et elle a envoyé cela à Mme Bertrand. Sur les 500 textes reçus, elle en a choisi deux, dont celui de ma mère », ajoute la résidente de Saint-Magloire.

Mme Boutin-Caron précise qu’elle avait commencé en 2019 à rédiger son récit familial. « Je n’étais pas habile à l’ordinateur. Je tapais un doigt à la fois, ce qui m’a pris un certain temps », admet-elle en ajoutant qu’il lui arrivait parfois de perdre son texte, ce qui l’obligeait alors à recommencer.

« Ma fille a arrangé cela en transférant mon manuscrit sur Google Doc. Chaque fois que ma mère ajoutait des éléments, les changements s’enregistraient automatiquement. Elle a installé Antidote pour corriger ses fautes », mentionne Johanne Caron. « C’est effrayant les fautes que je faisais, surtout au niveau de l’orthographe », ajoute l’auteure en riant.

500 pages d’histoire familiale et locale

Le livre d’Yvette Boutin-Caron, qui devrait être publié lors des fêtes du 150^e de Saint-Magloire, a pour titre provisoire « Ça s’passait d’même ». Celui-ci sera de format « roman » et aura près de 500 pages. 134 photos anciennes et actuelles agrémenteront celui-ci.

« C’est axé sur la famille, surtout, mais on va aussi parler de ce qui se passait à Saint-Magloire à l’époque, pour mettre les gens en contexte », précise l’auteure qui avoue n’avoir jamais pensé produire un ouvrage aussi volumineux.

« Je parle notamment d’un voisin qui a passé au feu au moment de faire son battage du grain, de l’ouverture de la beurrerie, de l’histoire de la petite Gisèle Baillargeon qui s’était perdue en 1933, ou encore de l’entretien des chemins qui, à cette époque, était souvent sous la responsabilité des cultivateurs qui devaient s’occuper eux-mêmes de leur bout de chemin et s’entraidaient pour le faire chacun leur tour », mentionne-t-elle.

« Mes parents ont vécu la misère, ils avaient beaucoup de courage. On était tellement pauvres qu’on n’avait pas de souliers et qu’on allait à l’école pieds nus dès que c’était possible. C’était le cas pour tout le monde », ajoute l’auteure.

Soulignons qu’Yvette Boutin-Caron était la 19^e de 20 enfants. Deux sont décédés en bas âge ou à la naissance. Elle et sa sœur Jeanne, 94 ans et qui demeure toujours à Saint-Magloire, sont les deux seules toujours en vie parmi une descendance qui comprend 75 petits-enfants, sans oublier les arrière-petits-enfants.

« On a toujours eu une bonne génétique dans la famille. Ma grand-mère a vécu jusqu’à 96 ans et mon frère Raymond est décédé le 28 janvier, à 99 ans et 5 mois. Mon père est décédé à l’âge de 94 ans et 11 mois et ma mère à 78 ans », précise-t-elle en soulignant la contribution de sa fille Johanne ainsi que celle des enfants de cette dernière, Audrey et Mathieu Caron-Diotte.

Ce livre sera, pour le moment, une autoédition de la part de l’auteure qui ajoute que si elle avait prévu écrire celui-ci uniquement pour la famille au départ, un message sur les réseaux sociaux avait rapidement permis de constater que celui-ci suscitait beaucoup d’intérêt auprès des citoyens de -Saint-Magloire, surtout en cette année de 150^e anniversaire.

« -Les gens l’attendent avec impatience. Il y a près d’une centaine de personnes qui veulent l’acheter, cela sans oublier la famille qui comporte 75 petits-enfants et de nombreux -arrière-petits-enfants », indique Johanne Caron qui ajoute que la rédaction du livre est presque terminée. « On est à fignoler les derniers détails, à choisir la page couverture et autres. C’est un long processus », précisent l’auteure et sa fille qui ajoutent que le prix de vente n’était pas encore établi.

Source: Serge Lamontagne, La Voix du Sud, le 8 juin 2022