AVIATION. Le pilote Simon Côté, propriétaire d’une piste d’atterrissage privée à Saint-Prosper, inaugurait celle-ci le samedi 2 août en compagnie de passionnés d’aviation. L’aérodrome M.J.C. est situé sur un terrain vacant de la 25e Avenue.

Alain Maheux, maire de Saint-Prosper, et Meredith Judyann Côté, pilote et fille de Simon Côté, ont effectué la coupe du ruban.   (Photo L’Éclaireur Progrès – Frédéric Desjardins)

La piste gazonnée, mesurant 2 200 pieds en longueur et 60 pieds en largeur, n’a nécessité aucun déboisement. Les bandes de sécurité, de part et d’autre de la piste, dépassent la quarantaine de pieds. Cet investissement de 10 000 $ comprenait aussi quelques travaux d’aplanissement.

« Elle était opérationnelle depuis août l’année passée. Beaucoup de gens voulaient venir la voir. J’ai décidé de faire une journée spéciale pour que les gens du village et des pilotes viennent voir ça », précise M. Côté, lui-même natif de Saint-Prosper.

Vivant maintenant aux États-Unis à Beaver Falls, en Pennsylvanie, Simon Côté possède toujours une propriété et une érablière dans la région. Pilote depuis deux ans, il survole les cieux avec son Cessna 182 Skylane.

« Je viens dans la région deux ou trois fois par année. Le nom de l’aérodrome, ce sont les initiales de ma fille, Meredith Judyann Côté. Elle est contrôleuse aérienne à Beaver County, en Pennsylvanie », mentionne Simon Côté, Meredith ayant réussi son cours de pilotage la même année que son père.

La piste, malgré sa nature privée, peut être utilisée par d’autres pilotes en situation d’urgence ou avec l’accord de Simon Côté. L’événement du 2 août a attiré près de 200 visiteurs et une trentaine de petits avions. Les pilotes venaient de différentes régions du Québec. « Ça pourrait devenir un événement annuel », dit M. Côté.

Alain Maheux, maire de Saint-Prosper, était présent à l’inauguration officielle. Il ne s’inquiète pas des problèmes liés au trafic aérien, ajoutant que Simon Côté était très collaboratif avec la Municipalité. La MRC des Etchemins et Transports Canada ont également été consultés par rapport à l’aménagement.

« La piste est en retrait du périmètre urbain. Plusieurs citoyens me disent qu’on entend à peine le passage des avions. Pour Simon et Meredith, c’est un beau rêve qui vient de se réaliser et aussi un ajout à notre municipalité », affirme M. Maheux.

 

Source : Frederic Desjardins, La Voix du Sud, 8 août 2025

Michel Morin, un retraité s’adonnant à la généalogie, vient de publier Les Giguère Entrepreneurs de Beaupré à Sainte-Aurélie. Avec l’aide d’une quarantaine de collaborateurs, il présente 12 générations d’entrepreneurs.

Michel Morin aura travaillé 18 mois sur ce document patrimonial. (Photo gracieuseté)

Le document est né d’une simple visite au Vieux Moulin de Metgermette-Nord. « En novembre 2023, lors d’une réunion familiale, Michel Bélanger [président du Comité Histoire et Patrimoine Sainte-Aurélie] invite ses cousins à visiter le Vieux Moulin. Pour le remercier, l’idée m’est venue de contribuer à sa passion patrimoniale », explique M. Morin.

L’histoire commence par Robert Giguère, premier Giguère arrivé au Canada en 1645, dans la Seigneurie de Beaupré. Isidore Giguère, représentant la septième génération, sera le premier Giguère à s’établir sur les terres de Sainte-Aurélie.

Michel Morin est l’un des arrière-arrière-petits-fils d’Isidore Giguère. Né en 1847 à Saint-Joseph-de-Beauce, Giguère travaille comme meunier et industriel en sciage de bois. C’est lui qui achètera le Moulin en 1882. Il vivra à Saint-Zacharie et Sainte-Aurélie avec sa famille, jusqu’à son décès en 1908.

Rassembleurs communautaires

Commerçant de fourrures, propriétaire d’un moulin à farine, coactionnaire d’une compagnie de téléphone, exploiteur d’une tannerie, cultivateur, garagiste-propriétaire… de Beaupré à Sainte-Aurélie, les Giguère apposent leur empreinte entrepreneuriale un peu partout.

Loin de s’en tenir au commerce, plusieurs d’entre eux donneront du temps en politique municipale, ainsi qu’au sein des services scolaires, religieux et sport/loisir. Certains vont cumuler les tâches, comme Charles-Édouard Giguère qui était conseiller municipal, marguillier et cofondateur du comité en sport et loisir à Sainte-Aurélie.

« Initialement, je ne cherchais pas à illustrer juste les entrepreneurs. En effectuant les recherches, j’ai vite constaté que c’était ancré dans l’ADN familial. Comme aujourd’hui, on voit que les entrepreneurs s’impliquaient dans leur communauté. Ce sont des gens connus qui regroupent la population autour d’une cause », mentionne Michel Morin.

Dans son ouvrage, il cite également l’importance de la nation autochtone Wabanaki dans le contexte géopolitique. Le rôle de la Fondation Giguère est expliqué brièvement, le livre contenant aussi quelques cartes.

Les Giguère Entrepreneurs de Beaupré à Sainte-Aurélie est disponible au bureau municipal de Sainte-Aurélie.

 

Source : Frederic Desjardins, L’Éclaireur Progrès, 5 août 2025

TOURISME.  Lorsqu’on parle de tourisme religieux, cela inclut notamment les lieux de culte, musées, sites historiques et centres d’interprétation. Nul besoin d’être un fervent croyant pour apprécier ce type d’expérience, notre région regorgeant d’endroits faisant appel à notre mémoire collective.

Le site historique des Pères Trappistes nous fait connaître l’histoire méconnue et le quotidien de ces gens. (Photo Municipalité de Sainte-Justine)

À Sainte-Justine, le site historique des Pères Trappistes nous fait connaître l’histoire méconnue et le quotidien de ces gens. C’est en 1862 qu’une poignée de Pères Trappistes commençaient la fondation de la Trappe de Notre-Dame du Saint-Esprit en terrain vierge. Cette valeureuse aventure, qui durera dix ans, est expliquée entre autres via une visite commentée et l’exposition thématique.

Sur les rives du lac Etchemin, il existe un sanctuaire dédié à la Vierge Marie : le sanctuaire Notre-Dame d’Etchemin. L’abbé Adrien Ouellet l’a fait édifier en 1952. Lieu de recueillement et de prière, il accueille pèlerins et visiteurs en après-midi.

Plus au nord, le projet Bellechasse aux clochers propose une série de panneaux d’interprétations posées devant les églises, en vue de faire découvrir leur histoire. Un code QR, situé en bas à droite du panneau, donne accès à une visite virtuelle intérieure de l’église. Dans cette liste, on retrouve notamment l’Église de Saint-Paul à Saint-Malachie, unique église anglicane sur le territoire de Bellechasse.  

Nord de la Beauce

Construite au 19^e siècle et d’inspiration néogothique, l’église de Sainte-Marie, comporte un plan en croix latine composé d’une nef à trois vaisseaux, d’un transept et d’un choeur en saillie terminé par une abside polygonale. La sacristie en pierre d’un étage et demi, greffée à l’abside, présente un plan en L et est coiffée d’un toit à deux versants droits.

Le Centre marial Notre-Dame de Saint-Frédéric, lieu de recueillement et de prière en pleine nature, permet de vivre sa spiritualité en toute tranquillité. À Sainte-Hénédine, le Centre d’art révérend Louis Napoléon-Fiset propose des visites guidées de son église, presbytère et hangar à dime.

Si vous passez par Sainte-Marie et Frampton, des arrêts à la Chapelle Sainte-Anne et la Chapelle Springbrook sont également recommandées pour en admirer l’architecture extérieure.

Sud de la Beauce

À Saint-Simon-les-Mines, l’église anglicane St-Paul de Cumberland possède son ameublement d’origine. Ce bâtiment, avec ses jardins et son cimetière, témoigne de la présence des communautés d’Anglais anglicans et d’Irlandais catholiques dès le 18^e siècle.

L’Église de Saint-Georges, faite de pierre de granit et inaugurée en 1902, est dotée de quatre clochers. Celui au centre fait une hauteur de 222 pieds et, à son extrémité, on retrouve une croix de dix pieds. La richesse architecturale et les décorations intérieures rappellent une mini-cathédrale. Une réplique de la statue équestre de saint Georges terrassant le dragon se trouve devant l’édifice.

La Croix celtique de Saint-Côme-Linière, sur la route 173, prouve la présence anglophone dans les cantons de Jersey, Linière et Marlow. Les premiers habitants étaient originaires d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande.

Figurant parmi les Miracles Beaucerons, le podium papal de Saint-Gédéon fait référence à la visite du pape Jean-Paul II au Canada en 1984. Il se trouve sur le site du Centre Multi-Arts, prenant place dans un ancien couvent, que l’on peut aussi visiter sur réservation.

À noter que plusieurs croix de chemin et chapelles de rangs, partout en Chaudière-Appalaches, sont recensées sur l’application Anekdote.

 

Source : Frederic Desjardins, La Voix du Sud, 29 juillet 2025